Une ensemble de deux portails et de deux arcades ouvrent toute sa façade ouest sur la rue de la Chantrerie. Les murs sont construits en briques foraines; de nombreuses niches, portes et fenêtres déclinent toute la majesté de leur masse.


Le sol d'origine en pente, se présente après restauration sur trois niveaux différents, le plus haut, étant situé côté rue de la Chantrerie. Une fiel de trois arcades plein cintre recoupe en deux la portée des douze mètres de large. Elles reposent sur des piles construites en pierre, les cintres marient pierres et briques, les remplissages sont en brique. Les bases des piles mises à nues pendant le chantier de restauration sont laissées brut de fouilles.

Au plafond, les solives transversales du plancher supérieur en chataignier sont apparentes, elles reposent au niveau des murs et des arcades sur des corbeaux de pierre.
Des contres fiches les soutiennent en prenant appui sur les murs longitudinaux.

Il y a mise en exposition…


Dès lors, le lieu se doit d'être accessible à tous; un plancher met de plain pied l'entrée rue de la Chantrerie et le domaine de l'exposition.
Ce sol surélevé par rapport à celui de la salle se condense autour des deux piliers centraux et s'aligne sur leur direction, pour conforter l'équilibre physique, la gravité de la salle. En périphérie, le long des parois, un dégagement suffisant crée un déambulatoire propice à une rencontre plus intime avec l'édifice.

La rampe, les larges emmarchements, les plans inclinés à l'aplomb des arcades en extrémité de salle, sont autant de dispositions architecturales différentes qui règlent dans le temps et l'espace, la fusion entre plancher et "sol originel".
Le premier étant réservé à la déambulation du visiteur qui s'informe, et le second, celui d'ou émergent les expôts.

Cette mise à distance, cet effet de supension dans l'édifice, d'apesanteur, place le public entre deux mondes: l'archéologique qui réside dans l'édifice conservé, et le muséologique fondé sur le discours du "comment montrer pour conduire à la connaissance".

Entre eux deux, il y a recherche d'une harmonie permanente pour que le visiteur ne ressente dans la mise en scène rien de plaqué, mais bien une mise en perspective historique révélant des valeurs culturelles solidement enracinées.

Par la composition des lignes, le volume utile à présenter les éléments de l'exposition met autant en reflet la mémoire des cuves d'antan, que les arcades de la salle.
Mais également, la courbure du mobilier symbolise la générisité du geste de la main présentée en creux pour donner ce que l'on a de meilleur, ce qui sied si bien à cette culture de la table où le plaisir est grand à bien accueillir.

Les courbes et les obliques du mobilier recomposent avec l'édifice des mouvements dynamiques circulaires qui se renouvellent à chaque déplacement.
Pour garantir cet effet, aucune ligne verticale n'est présente dans le mobilier. Les seules verticales construites appartiennent à l'édifice (murs et piliers d'arcades), aux socles du mobilier et aux gardes-corps qui bornent les déplacements du visiteur.
Les meubles, en se glissant sous le plancher accentuent l'effet de continuité de ces lignes qui se recomposent dans l'imaginaire de chacun. Les images, objets ou paroles qui sont présentés au public sont comme issus des fouilles…encore attachées au sol.
Le dispositif de vitrine horizontale enchassée dans le plancher et axée sur chacun des deux piliers centraux, conforte cette métaphore.

Lumières


L'éclairage participe au contrôle des effets structurant le lieu, les parcours et les thèmes. Ainsi les sources lumineuses rendent perceptibles :


Les murs et les arcades soutiennent l'édifice… des sources de lumière à iodure métallique disposées au sol les éclairent en contre-plongée rasante et en révèlent l'épaisseur par les jeux d'ombre et de lumière s'opérant sur les niches et sur les détails d'appareillage.


Le public voyage entre deux mondes…
Il chemine sur un sol mis en contre-jour par des tubes fluorescents placés en bordure de plancher. L'information vient d'un volume secret, du "dessous de scène"… le mobilier qui en émerge est éclairé à sa base par la lumière des tubes fluorescents, et en partie haute par des bandeaux lumineux qui mettent en silhouette les messages.

Dans les deux vitrines horizontales axées sur les piliers centraux, les objets sont disposés sur un verre dépoli diffusant la lumière souterraine.
Les objets présentés dans les meubles sont mis en lumière par deux spots halogènes qui en révèlent la patine.


Où l'on raconte avec les objets…


Une histoire de qualité, faite de terre, d'eau, de soleil, de travail, de vie végétative, de chimie…quivoyage, se conserve et se règlement… et qui se partage autour de la table.

En même temps que devient possible la réalisation de produits de synthèse, la valeur patrimoniale des saveurs et des arômes est révélée, et ainsi celle des terroirs et des cépages. Vin et truffe sont les produits emblèmatiques de la table lotoise. Les transformations mystérieuses et les savoir-faire spécifiques dont ils sont l'objet sont peu à peu dévoilés par la science mais une part d'aléatoire subsiste, ce qui alimente une symbolique toujours vivante.

Destinés à la consommation, les produits de la table doivent être protégés et continuent à se bonifier. Leur conservation et leur transport a nécessité l'emploi de techniques diverses utilisant les qualités des terres, du verre, des bois, du métal,…, des saumures, des sucres, des graisses et plus récemment des méthodes mises au point par PASTEUR et APPERT.

Cette exposition de la "qualité" des produits gastronomiques du Quercy est celle d'un patrimoine et de valeurs qui lui sont associées par les différents acteurs en présence: les producteurs et consommateurs.
Le propos, structuré chronologiquement autour des trois étapes essentielles de la maturation du produit gastronomique:

est développé dans les deux thèmes suivants:

- Terres et mystères: initiation aux patrimoines des paysages et des cèpages et aux étranges lois d'une nature qui dialogue avec ses jardiniers-vignerons et ses laborantins-chercheurs.
- Quercy export : voyage sur le fleuve qui a longtemps signifié commerce, prospérité et consommation, et qui symbolise encore aujourd'hui les rapports du proche et des lointains, perpétuant par delà les frontières l'image d'une tradition de qualité des produits de la gastronomie locale.

Chacun de ces deux thèmes est traité en quatre séquences:


Le culte de la terre     Le cycle des saisons
La science d'une métamorphose     La révélation des arômes

Mise en boîte, mise en bouteilles     Le commerce des saveurs
Les signe qualité     Les moments de plaisir

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